Origines de l'abeille
Il y a 100-145 millions d’années : le premier fossile d’abeille
Découverte du premier fossile d’abeille. En fait cet insecte était mi-guêpe, mi-abeille, il mesurait 2,95 mm et a été nommé Melittosphex burmensis.
Il y a 185 millions d’années : l’ancêtre des abeilles
Les analyses génétiques effectuées en 2012 confirment que les abeilles descendent bien d’une guêpe carnivore.
Le séquençage de l’ADN de l’abeille a été effectué en 2006.
Il y a 87 millions d’années : les abeilles sociales
Les premières formes sociales élaborées d’abeilles datent d’il y a 87 millions d’années.
Il y a 9 à 6 millions d’années : Race commune d’abeille
A cette date apparait une race commune pour apis cerana et apis mellifera.
Apis mellifera aurait 700 00 ans et n’a pas beaucoup évoluée depuis.
Pour info :
Les hominidés apparaissent il y a seulement 300 000 ans.
Et Homo sapiens, il y a 195 à 160 000 ans.
Durant toute cette période Apis mellifera a largement eu le temps de s’adapter aux maladies, aux agresseurs et réussir à s’en défendre.
S’en défendre physiquement mais aussi en utilisant les produits naturels à disposition.
Ces produits naturels de l’abeille que nous utilisons en apithérapie moderne.
La morphologie de l'abeille
L’abeille est composée d’une tête, d’un thorax et d’un abdomen à 7 segments.
L’abeille possède 3 paires de pattes, 2 paires d’ailes, deux yeux composés et 3 ocelles.
L’abeille possède un dard (seulement chez la reine et chez les ouvrières).
Les différentes castes chez les abeilles
Dans une ruche il y a des abeilles, mais celles-ci sont organisées en 3 castes : la reine, les ouvrières (nourrices et butineuses) et les mâles.
La reine pond ses œufs et décide au moment de la ponte quel sera la caste de l’abeille :
Un mâle (œuf non fécondé) au bout de 24 jours,
Une ouvrière issue d’un œuf fécondé naitra au bout de 21 jours,
Et une future reine (œuf fécondé) au bout de 16 jours.
La différence entre une ouvrière et une future reine interviendra en fonction de la nourriture apportée par les nourrices.
La vie d'une abeille
La durée de vie d’une abeille est d’environ 30 jours, sauf pour les abeilles d’hiver qui vont former une grappe autour de la reine et qui auront une durée de vie de quelques mois (jusqu’à 6 mois pour certaines).
Les mâles vivront le temps de pouvoir féconder les différentes reines et pour ceux qui n’auront pas fécondé de reine, ils se feront chasser de la ruche par les ouvrières avant l’hiver.
Les ouvrières effectueront différentes tâches avant de devenir des butineuses.
Les différentes tâches des ouvrières :
Nettoyage, soins, ventilation, transfert nectar, fabrication de la cire, stockage pollen, surveillance de la ruche, et enfin butinage.
Pourquoi les abeilles plaisent-elles autant ?
Les abeilles ne plaisent pas seulement parce qu’elles produisent du miel.
Les abeilles sont surtout capables de produire et de transformer sans dégrader leur environnement.
Les abeilles créent sans détruire
L’abeille est un animal qui est capable de produire sans détruire.
Elle se nourrit en recueillant du pollen et du nectar sur les fleurs.
L’abeille transforme cette récolte en pain d’abeille, propolis, miel, cire sans affecter son environnement de façon négative.
Elle produit aussi sa propre énergie (chaleur, ventilation, carburant…).
Nota :
Une étude a déterminé que l’énergie produite par une colonie d’abeilles dépassait celle, considérée par unité de poids, d’un “homme en mode de travail manuel difficile »
Les abeilles produisent et transforment
Les abeilles produisent chimiquement :
– La cire d’abeille,
– Le venin d’abeille,
– La gelée royale.
Les abeilles transforment à partir des végétaux :
– Le miel,
– La propolis,
– Le pollen d’abeille,
– Le pain d’abeille.
Pour en savoir plus sur l’utilisation des produits de la ruche en apithérapie moderne…
Qui contrôle la ruche ?
La ruche se développe en fonction de sa capacité à réguler ses propres besoins en fonction de son environnement (à l’intérieur et à l’extérieur de la ruche).
Les abeilles sont une espèce définie comme eusocial.
C’est un mode d’organisation sociale suivant lequel un même groupe d’individus vivant ensemble est divisé en castes d’individus fertiles et non fertiles.
Avec la présence de générations qui se chevauchent, les soins coopératifs du couvain et la division du travail en individus reproducteurs et non reproducteurs.
Une partie de leur socialité repose sur la communication chimique (les phéromones).
Mais les abeilles communiquent aussi par la danse, les vibrations, le toucher.
Les phéromones des abeilles
Une phéromone est un mélange de différentes substances. Sa transmission peut se faire à distance, par contact ou ingestion, directement de l’émetteur au récepteur.
Leur mode d’action dépend de leur nature chimique et de leur volatilité ou de leur solubilité, propriétés qui conditionnent leurs durées de vie.
Dans la ruche, il existe plus de 50 substances identifiées.
Ces substances provenant de la colonie d’abeilles sont connues pour interférer dans le fonctionnement de cette société.
Les phéromones de la ruche peuvent être incitatrices ou modificatrices.
Une phéromone incitatrice déclenche immédiatement une réponse comportementale de l’individu récepteur.
Une phéromone modificatrice modifie à plus long terme la physiologie (systèmes endocrinien, reproducteur…) de l’individu récepteur.
La spécificité d’une phéromone vient du nombre d’individus émetteurs.
La phéromone d’alarme des ouvrières (abeilles gardiennes) : il existe 4 phéromones d’alarmes qui vont inciter les abeilles à adopter un comportement de défense ou d’attaque.
Les signaux de reconnaissance : permettent aux abeilles d’une même colonie de se reconnaître. ils indiquent, par exemple, aux gardiennes si la butineuse qui revient à la ruche appartient ou non à la colonie.
La danse frétillante des abeilles : afin d’indiquer aux abeilles de la ruche l’emplacement d’une source de nourriture, d’un lieu pour l’établissement de la colonie, les abeilles mènent ce que l’on appelle une danse frétillante. Cette danse donne des informations sur l’emplacement du lieu et la distance de celui-ci.
En dansant, les abeilles produisent et libèrent une phéromone qui accroit le recrutement des butineuses.
Si une abeille considère que cet emplacement n’est pas judicieux, elle émettra une signal stoppant cette danse : le ” stop signal “.
La phéromone royale (QMP Queen Mandibular Pheromone et QRP Queen Retinue Pheromone ). Phéromone incitatrice agissant entre autres sur l’attraction forte des jeunes ouvrières et la stimulation des soins à la reine et à la castration chimique des ouvrières en bloquant le développement de leurs attributs permettant de pondre).
La phéromone de cohésion ou de rappel : Cette phéromone volatile est produite lors d’une position particulière de l’abeille, qui ventile la phéromone avec ses ailes pour orienter les autres abeilles de la colonie comme par exemple à l’entrée de la ruche ou pendant l’essaimage.
Cette phéromone permet également de trouver une source d’eau ou de nourriture.
Les phéromones du couvain : Les larves produisent un système phéromonal complexe pour ajuster le comportement et la physiologie des ouvrières à leurs besoins.
Cette phéromone :
– Module le comportement alimentaire et pollinique des ouvrières,
– Inhibe l’activation des ovaires des ouvrières,
– Induit les ouvrières à coiffer les cellules du couvain,
– Augmente le taux de production de protéines dans glandes hypopharyngées des nourrices (gelée royale),
– Module la maturation comportementale des ouvrières (incitant les abeilles ouvrières à devenir butineuses plus tôt dans leur vie),
– Incitant les ouvrières à s’occuper du couvain plutôt que d’allouer de l’énergie à des activités extérieures.
Les métiers de l'abeille
Un cerveau minuscule
Le cerveau de l’abeille possède 960 000 neurones qui tiennent dans moins d’1 millimètre cube,
contre 100 milliards pour l’être humain.
L’abeille est pourtant capable de nombreuses ‘prouesses’.
L’abeille paysagiste
L’abeille modélise notre monde en pollinisant les plantes qui l’intéresse.
Permettant à ces plantes de se propager dans l’environnement.
L’abeille exploratrice
L’abeille s’est implantée sous toutes les latitudes.
L’abeille mathématicienne
L’abeille connaît l’addition, la soustraction, elle possède la notion du zéro.
Elle peut utiliser jusqu’à 9 éléments
dans ses opérations.
L’abeille navigatrice
L’abeille possède une boussole interne qui lui permet de connaître la direction du soleil même par temps couvert.
L’abeille possède la capacité de correction horaire : elle sait que l’après-midi, le soleil est dans la direction opposée de celle du matin.
L’abeille peut mettre en relation les directions du soleil avec la distance et les directions des éléments du paysage.
Elle a connaissance des distances qu’elle parcourt en examinant le déroulement des objets sous elle ou en comptant les objets.
L’abeille médecin
L’abeille utilise la propolis afin de protéger l’intérieur des cellules et l’intérieur de la ruche contre microbes et bactéries.
Elle est capable de détecter les tares génétiques, les infections des larves à l’intérieurs des cellules operculées.
L’abeille affréteur aérien
L’abeille transporte le pollen, le nectar, la propolis, l’eau vers la ruche sur une distance moyenne atteignant généralement 3 km.
L’abeille ingénieur agronome
L’abeille est capable de transformer pollen, nectar et propolis en fonction des besoins de la colonie. Elle crée ainsi le miel, la propolis, le pollen frais, la cire, le pain d’abeille, la gelée royale…
Mais elle est aussi capable de choisir l’emplacement, la disponibilité temporelle, la qualité de nourriture nécessaire à la survie de la colonie.
L’abeille analyste scientifique
L’abeille possède de nombreux senseurs. Elle peut capter les odeurs, les températures, les teneurs en CO2, en oxygène, les vibrations de l’air, les couleurs (sauf le rouge).
Elle analyse toutes ses données et les utilise par exemple lors de ses vols hors de la ruche.
Avertissement
Toute ressemblance avec une espèce intelligente existante ou ayant existé serait purement fortuite…